La belle Cracovie et l’épouvantable Auschwitz

Un tour dans le sud de la Pologne sans mon vélo

Douze heures après mon arrivée à Varsovie, je saute dans le train pour filer au sud de la Pologne et rejoindre Cracovie, la deuxième métropole de Pologne. 

L'atmosphère de Cracovie est très agréable. L'architecture très chouette. Fini les grands axes routiers et place aux rues piétonnes. Je commence par la place du marché “Rynek” et je me balade entre la basilique Sainte Marie, la tour de l'hôtel de ville et la halle aux draps. 

 Pour déjeuner, je m'en vais dans le quartier historique juif Kazimierz. C'est un quartier très branché où se mêle des magasins vintages et insolites aux belles façades des restaurants. Je m'arrête dans le restaurant “le Starka” pour déguster des pierogis, une spécialité Polonaise. 

 Passé ce déjeuner, je me dirige vers l'usine d’Oskar Schindler. Ce grand homme qui a sauvé près de 1 200 juifs pendant l'holocauste. Bien que je ne puisse pas la visiter. Je m'informe sur cette belle histoire d'où on été tirés le livre et film "La liste de Schindler".

Je continue ma balade vers le tumulus de Krakus et m'offre une superbe vue sur Cracovie. Ce légendaire roi Krakus reposerait sous ce monticule et la ville de Cracovie (Kraków) en serait son oeuvre. Merci Krakus !

 Je rentre ensuite à l'auberge pour y passer une soirée festive en compagnie d’australiens, d’américains et de grecs. 

 

“L'epouvantable Auschwitz”

Par où commencer. 

Par cette phrase que ce guide parlant français nous a dit à la fin : “Merci à vous d'être venu. La création de ce mémorial, ce fut la volonté des survivants, et ce, dès 1946, c'est important de s'y rendre pour ne pas oublier”. 

En me réveillant ce 9 Octobre 2019, je prend la direction de la gare de Cracovie et réserve un ticket de bus pour “Auschwitz Birkenau”.  Quelle sensation étrange ce billet me procure. Auschwitz-Birkenau relève pour moi de l'histoire et des films. Le fait de s'y rendre est un réel cheminement pour se confronter à cet épouvantable passé. 

 Après 1h30 de bus, j'arrive aux portes d'Auschwitz. Je suis en avance pour la visite. Je lis les témoignages des survivants présents sur des fresques puis m'assoie sur un banc le temps que ma visite commence. Une gentille dame s'assoit à mes côtés et me partage son repas. Je trouve ce geste de partage si symbolique dans ce lieu où l'Homme a perdu toute humanité. 

 Puis je pars dans cette visite, guidée par un homme d'une soixantaine d’années. Cet homme plein de dextérité dans sa transmission de l'histoire nous emmène dans l'antre de l'enfer. Il nous explique l'utilité de chaque bâtiment dans cette industrialisation de la mort. Chargés d'émotion, nous suivons et écoutons cet homme. Au rythme de l'histoire et des années, il nous explique chronologiquement la machination des nazis, des ghettos aux camps de concentrations aux camps d'exterminations. Nous passons dans les dortoirs, où même les animaux n’éprouveraient aucun confort, dans des salles où sont exposés des milliers de chaussures de toutes tailles, des tonnes de cheveux et des milliers d'accessoires de vie. 

Le guide nous demande de nous projeter, d'imaginer ces enfants, femmes et hommes ayant péri ici. Des minutes de silences se suivent devant notre consternation. Sur le mur sont affichées des milliers de photos avec les noms et provenances de chacun de ces morts. J’ai des frissons et de la tristesse dans tout le corps. 

Nous arrivons dans les chambres à gaz. Glaçant, effarant, choquant, je ne sais pas comment traduire cette impression.

 

Le coeur serré, tout notre groupe quitte Auschwitz I pour se rendre vers Birkenau (Auschwitz II). Je suis effaré par la grandeur ce lieu. Les bâtiments se multiplient à perte de vue, et pourtant une grande partie a été rasée. Le guide nous explique la vie au sein de ces camps. La séparation des familles, la mort présente au quotidien, le travail forcé et la rudesse des conditions de vie. 

Il fait froid ce jour mais nous avons des vêtements chaud. 78 ans plus tôt, des innocents vivaient dans ce froid glacial couverts de quelques bouts de tissus. C'est horrible.

 

La visite porte à sa fin. Nous finissons la visite devant ces plaques commémoratives où est inscrit “Que ce lieu où les nazis ont assassiné un million et demi d'hommes, de femmes, et d'enfants, en majorité des juifs de divers pays d'Europe, soit à jamais, pour l'humanité un cri de désespoir et un avertissement.” 

Le guide nous remercie et nous transmet l'importance de se rendre dans ce lieu, de continuer d'en parler pour faire vivre ces populations persécutées, tuées et humiliés. 

Cet article, c'est mon hommage.

Paix à eux.

Revivez cet article en vidéo

Précédent
Précédent

La remontée vers les pays Baltes

Suivant
Suivant

Les grandes étapes polonaises